Les banques centrales des États ont notamment pour mission de maintenir la stabilité des prix sur le territoire. Pour ce faire, elles utilisent le niveau des taux d’intérêt. Elles l’augmentent lorsqu’il s’agit de freiner l’inflation, abaissant ainsi les capacités d’emprunt et de consommation, tout en rendant l’épargne attractive. Au contraire, elles l’affaiblissent pour stimuler l’investissement et la consommation, favorisant ainsi l’augmentation des prix.
Dans la zone euro, l’Eurosystème (la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales des pays de la zone euro) souhaite maintenir l’inflation autour de 2 %
Le taux des banques commerciales
Ce taux d’intérêt est pratiqué par les banques centrales lorsqu’elles prêtent aux établissements de crédit qui ont besoin de liquidités. Lorsque ces derniers prêtent à leur tour, ils appliquent ce taux à leurs clients, majoré de frais de gestion et modulé selon le risque attaché à l’opération (inflation, longue durée du crédit, capacité financière de l’emprunteur…).
Ce taux est négociable
Pour permettre une comparaison et une transparence des frais du crédit, une directive européenne, transposée en droit français dans le Code de la consommation, impose au prêteur d’indiquer sur l’offre de prêt le taux annuel effectif global (TAEG).
Celui-ci comprend l’ensemble des coûts du crédit : les frais de dossier, ceux payés ou dus à des intermédiaires intervenus dans l’octroi du prêt, les coûts d’assurance et de garanties obligatoires, les frais relatifs à l’ouverture et à la tenue d’un compte spécifique ainsi qu’à l’utilisation des moyens de paiement qui lui sont liés, le coût de l’évaluation du bien immobilier, etc.
A savoir
La loi interdit aux banques de pratiquer un taux d’intérêt supérieur au taux d’usure arrêté par la Banque de France. Le taux d’usure est le taux moyen pratiqué par les établissements de crédit, augmenté d’un tiers. Il est publié chaque trimestre sur le site de la Banque de France.